Tranche de vie
Je tenais depuis longtemps à vous narrer un évènement structurant de mon quotidien, pour ainsi dire le pivot de ma journée type : le trajet station-bureau. A suivre donc, un récit court mais plein d'émotions.
Chaque matin, la bouche pâteuse et l'haleine chargée, je m'extrais par de pénibles contorsions de mon wagon attitré et me dirige d'un pas serein vers la sortie, regardant avec une visible condescendance la horde de salaryman nippons se ruer vers le bus qui les menera vers 12h de torture professionelle : ces gens vendraient leur mère pour composter leur billet en premier et bénéficier ainsi d'une place assise pendant les 20min suivantes, c'est pathétique. Loin de toute cette agitation, je jouis du privilège de posséder mon propre moyen de locomotion et enfourche donc ma bicyclette gris métal-oxyde au nom évocateur s'il en est: "Amour", tout un programme. Chevauchant donc le destrier de mes passions, j'appareille alors pour un avenir plein de promesses, soit, à n'en pas douter, une journée de léthargie profonde.
Commence ainsi pour moi ce que j'oserai appeler une véritable méditation cycliste: mues par une force magique, mes jambes me portent par elles-même, tandis que mon esprit s'envole vers des contrées étranges et inconnues. Les frontières entre intérieur et extérieur se brouillent graduellement et, porté par maintenant 10 mois d'influence bouddhique, la notion meme de Moi ne fait plus sens. Absorbant littéralement le paysage se déroulant sous mes yeux, rizières, montagnes et cours d'eau ne font plus qu'un avec mon âme et je fusionne avec la nature qui m'entoure: je suis tour à tour bruissement des feuilles de cerisier, senteurs de camélias, nuage caressant un pic rocheux, cri de joie du koï sauvage, et puis, tout cela à la fois.
Approchant la fin de cette expérience déconcertante, la moiteur de mon corps subséquente à ce coït avec Dame Nature me rappelle à la réalité: barrières, miradors, gardiens se dressent devant moi, mettant un terme à cet instant de liberté. Une nouvelle journée commence.
Commence ainsi pour moi ce que j'oserai appeler une véritable méditation cycliste: mues par une force magique, mes jambes me portent par elles-même, tandis que mon esprit s'envole vers des contrées étranges et inconnues. Les frontières entre intérieur et extérieur se brouillent graduellement et, porté par maintenant 10 mois d'influence bouddhique, la notion meme de Moi ne fait plus sens. Absorbant littéralement le paysage se déroulant sous mes yeux, rizières, montagnes et cours d'eau ne font plus qu'un avec mon âme et je fusionne avec la nature qui m'entoure: je suis tour à tour bruissement des feuilles de cerisier, senteurs de camélias, nuage caressant un pic rocheux, cri de joie du koï sauvage, et puis, tout cela à la fois.
Approchant la fin de cette expérience déconcertante, la moiteur de mon corps subséquente à ce coït avec Dame Nature me rappelle à la réalité: barrières, miradors, gardiens se dressent devant moi, mettant un terme à cet instant de liberté. Une nouvelle journée commence.
4 comments:
Je ne comprends pas, on entend le bruit d'un train et pourtant on est sur la route, tu filmes en pédalant ??? ou bien tu es dans le train
A quel moment est-ce filmé, près d'Atsugi ou de TOkyo ?
Helppppp!
Bon je ne suis pas très réveillée sûrement !
Le bruit de train ca doit plutot etre le vent dans le micro ou les consequences de ta schisophrenie, tu entend des voix ma pauvre...
Je pedale en effet en filmant, prouesse psychomotrice epatante, n'est-il pas?
Cela se situe entre la station et l'entreprise : c'est donc Atsugi. Avoue que Tokyo serait bien bucolique pour une si grande metropole...
C'est assez bucolique en effet, au moins tu prends un peu l'air !!!
Ma cherie,
how much are you bored to come back to your blog so often?
Ou aussi bien, ton percours initiatique a finalement commence' a donner ses fruits?
Kono dekinakatta furansugo de, sumimasen... :P
Baci
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