Sunday, June 24, 2007

Kamehameha Kultur

A deux mois de rentrer à la maison et de gouter enfin à un bon camembert coulant aux senteurs d’entrecuisses, l’heure est venu de vérifier si les raisons de ce long séjour au Japon étaient justifiées et si les objectifs que je m’étais fixés il y a maintenant un an ont été remplis. Tout ceci étant clairement un corollaire du « Mais au fait qu’est ce que je fous là?»

La première raison était bien sur affective et l’on peut dire sans trop se tromper que sur ce plan cette année aura été plus que bénéfique. Mais comme le dit ce bon sens commun auquel il faut toujours faire confiance (enfin, je veux dire, c’est une question de bon sens), le cœur a ses raisons que la raison ignore et je ne peux décemment pas baser cette analyse sur un manque de logique si criant.

La deuxième raison invoquée alors était la formidable expérience professionnelle que serait ces longs mois dans une entreprise nippone. En l’occurrence, l’aspect scientifique a été plutôt pauvre jusqu’alors et de tout ceci ne restera probablement qu’une formidable ligne de plus sur mon CV.

Le troisième et ultime objectif de ce voyage était bien évidemment la découverte de cette culture énigmatique qui fait rêver tant d’Européens en quête d’exotisme. C'est-à-dire que je suis comme beaucoup un enfant du Club Dorothée et j’ai été élevé avec Nicky Larson, Sangoku* et Ken le survivant comme exemple. Cette soif de culture nippone ne m’a plus quitté depuis l’âge de 5 ans (enfin ce n’est pas tout a fait vrai : aux alentours de 19 ans, j’ai eu un doute sur la possibilité d’arrêter des balles de 9mm en plein vol, de lancer des boules de feux du petit doigt, ou de tuer un adversaire par une pression du téton gauche. Doute vite évanoui après une bonne cure de DBZ régénératrice de foi.). C’était donc là l’occasion unique d’étendre un savoir déjà solide sur ce beau pays. Et bien je dois avouer que ce sur ce plan c’est une complète réussite. Listons pour s’en convaincre l’ensemble de mes aptitudes et connaissances actuelles :

- Mes acquis dans la langue locale me permette de survivre dans ce milieu hostile : je sais que je ne dois pas traverser la ligne jaune en bordure du quai quand le train arrive**, je peux commander un gin tonic en soirée, je peux compter le nombre de yens dépenser en gin tonic à la fin de la soirée en question et je connais le kanji pour « Attention danger, demoiselle de peu de vertu » (六本木).

- On me surnomme maintenant le prince du tambourin nippon, appelé aussi Taiko.

- Je suis le critique JPOP de référence parmi mes connaissances proches.

- Je connais plus de 10 mets différents dans la cuisine japonaise, ce qui inclut le bol de riz blanc trop cuit et le Mega Teriyaki, dernière trouvaille du McDo local .

- J’ai découvert de nouveaux mangas tels qu’Ebichu, le hamster de ménage.

- J’ai amélioré mes connaissances relatives à Dragon Ball puisque pas plus tard qu’aujourd’hui, j’ai découvert que Sangoku avait un père et qu’on connait son histoire :






Au final, j’ai quand même bien fait de venir.



* pour les ignorants malheureusement si nombreux parmi mes bien aimés lecteurs, Sangoku est le personnage principale d’un dessin animé nippon appelé Dragon Ball (puis DBZ et enfin DB-GT). Pour faire vite, le gentil Sangoku et plein d’autres (dont des méchants) sont à la recherche des sept boules de cristal, et ça c’est pas une aventure de tout repos. Notons que les dialogues sont principalement composés de « KOUAYAAA », « URK », « YATATATATATATA », « WOUAAAAH » et bien sur « KAMEHAMEHA ».

** concept complexe et totalement inclus dans le terme "mamonaku"


No comments: