お仕事は健康的です II, le retour
Traduction tres approximative de "Le travail c'est la sante II, le retour"
Mon très cher collègue coréen, que le Christ soit avec lui, s’en est retourné prêcher aux alentours de Seoul. Je ne médirai donc point des absents, et ne vous parlerai pas, comme je l’avais pourtant promis dans un article precedent, de cet être délicieux, de son charme angélique et de ses visions miraculeuses bien qu’un tantinet morbides. Oui, je lis dans vos petits yeux tristes une incommensurable déception. Mais séchez vos larmes ! Quel intérêt y aurait-il eu à ironiser sur la tête du curé alors que l’hostie se transforme en un morceau de chair suintante ? Quel plaisir auriez-vous trouvé dans la description de la pompe électrique supposée faire verser des larmes de sang d’une Vierge statufiée ? Auriez-vous cru un seul mot de l’histoire de ce vieil abbé français qui, par sa mort et en un jour seulement, convainquit comme par magie toute une classe politique que les pauvres aussi peuvent voter ? Allons, vous voyez bien que vous ne ratez pas grand-chose. Et puis, comme en convient notre croyant averti, quand bien même ces miracles seraient autant de signes que notre bonne vieille humanité commet crimes et pêchés à tour de bras, à commencer par l’avortement (communisme, pédophilie et viol sont plus bas dans le classement, peine de mort est hors compétition), auriez-vous écouté l’appel de détresse de notre Père à tous ? Ne me faite pas rire ! L’actualité nous montre que même les Portugais, pourtant fervents catholiques, s’en contrefichent.
Puisque d’un commun accord ce thème est proscrit, je digresserai maintenant sur un sujet moins exaltant quoiqu’assez proche, mes très chers collègues japonais, ils ne me restent plus qu’eux de toute façon. Pour la plupart d’entre eux, nos relations restent assez limitees puisque a mon quotidien おはようございます(ohayou gozaimasu, quelle matinee exquise n’est-il pas ?) je n’ai droit qu’a une demi reponse par semaine : sur une douzaine de collegues ca fait pas lourd. Seul mon supérieur direct, que Bouddha bénisse son petit crâne touffu, est d’une attention presque suspecte envers moi, allant même jusqu'à m’invité en ses pénates, histoire de découvrir toute la petite famille. Enfin un peu de reconnaissance dans ce monde de collegues au coeur de glace. Outre le repas delicieux, cette petite excursion fut tout a fait interessante et j’ai appris beaucoup sur ce charmant petit couple de Japonais modele. Voici un petit resume. Apres 10 ans de vie dans un dortoir exclusivement reserve a la gent masculine, Mr se decide a trouver Mme, mais il ne sait pas encore qui est Mme. Il s’en remet donc a un entremetteur et trouve la perle rare en peu de temps lors d’un repas au chandelle ou il osera, comble de l’audace, un baise-main. Tout s’enchaine : mariage, lune de miel a Disney World en Floride et conception du petit moufflet, et nous voici partis pour 7 annees de plus dans les dortoirs familiaux gracieusement offerts par l’entreprise. Au fur et a mesure de la description de ces petites anecdotes, mon propre destin se dessinait sous mes yeux ebahis. Autant vous dire que j’ai deja reserve la nuit de noce au Disney Family Hotel a Orlando.
Veuillez recevoir toutes mes excuses pour cet article qui nous éloigne considérablement de l’objectif premier de ce blog, à savoir l’ouverture sur une culture japonaise pleine de mystères et de surprises. Mea culpa et dans un souci d’auto-flagellation non exempt de jouissance, je citerai pour finir Hugo Pratt : entre le sarcasme et l'ironie il y a la même distance qu'entre un rot et un soupir.
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