Sunday, August 12, 2007

Tokyo Gay Pride 2007

Malgré un attachement certain pour mon ami Christian Vanneste et ses idées, je dois bien avouer que j’ai participé à la Gay Pride qui se tenait à Tokyo ce samedi. Qu’on mette les choses bien au clair, mon intention première était juste d'étudier la mise en place et le fonctionnement d’une manifestation en terre nippone. Le thème de celle-ci n’est que pur concours de circonstances. Concédez au moins qu’au pays du "zéro stock" et du "juste à temps", l’expérience valait bien quelques compromis ideologiques.

Trouver le lieu de départ ne fut pas des plus difficiles, nous n'avions qu'à suivre tous ces messieurs montrant ostensiblement leur ferme et sensuel fessier.




Nous nous retrouvâmes alors devant une foule pour le moins bigarrée composée d'hommes, de femmes et autres individus dont l'orientation sexuelle est clairement une menace pour la survie de l’humanité (Désol
é de citer mon ami Christian mais je crois que je suis dans ma minute Minute, prenait votre mal en patience…). Enfin, l’humanité toute entière je ne sais pas, mais en tout cas la menace sur la survie de mon couple était alors bien tangible. Pourtant comment en vouloir à ma chère et tendre d’apprécier à leur juste valeur les formes généreuses de ces êtres sublimes ?





Mais ne nous attardons pas trop sur ces individus qui pourrait parasiter notre discours sur la beauté de la logistique à la japonaise. Les véhicules continuant à circuler lors de la manifestation (Tokyo n’allait tout de même pas arrêter le trafic pour cette bande de folle !), il était nécessaire de compartimenter la foule en 12 cortèges auxquels correspondaient 12 numéros et couleurs et considérés comme autant de véhicules (je suis sur que vous commencez comme moi a sentir un petit picotement de plaisir logistique…). Chaque participant se voyait alors remettre un petit ruban coloré très seyant à passer au poignet et lui indiquant son emplacement. Avant que la manifestation ne se mette en branle, un énoncé des règles appliquées fut nécessaire et, avouons le, jubilatoire. Il fut donc strictement interdit de montrer son torse nu quelque soit son sexe, et ce surtout pour les femmes... La deuxième règle fondamentale, summum de l’extase, fut de se mettre par cinq et de tenir ainsi les rangs pendant le déplacement des cortèges.

Suivant strictement les règles formelles de la manifestation, nous entamâmes alors notre marche en rang par cinq, quatre, huit et enfin 1, nous arrêtant aux feux rouges et appréciant la douce musique provenant d’un iPod géant. Toujours est-il que, de l’extérieur, le cortège avait l’air bien menu et ridicule.



De l’intérieur, la jouissance était à son paroxysme si bien que nous quittâmes le défilé au bout de 800m.



PS: Merci
à Dries pour les photos

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